S.A.R. la princesse héritière Victoria avec le lauréat du Prix junior de l’eau de Stockholm 2024. Christopher Whitfeld et Wenqi (Jonathan) Zhao du Royaume-Uni.
Photo : © Jonas Borg

Semaine mondiale de l'eau 2024

Les experts de la Semaine mondiale de l'eau 2024 ont discuté de la manière d'améliorer la coopération dans le domaine de l'eau et de relever les défis mondiaux liés à l'eau, qu’il s’agisse de solutions contre la pollution par les per- et polyfluoroalkylées (PFAS) ou de technologies innovantes dans le domaine de l'eau.

Lors de la Semaine mondiale de l'eau 2024, qui s'est tenue en ligne et à Stockholm (Suède) du 25 au 29 août, le thème central « Relier les frontières : l'eau pour un avenir pacifique et durable » a mis en lumière l'importance de l'eau dans la réalisation des objectifs de développement durable. Cette thématique visait à souligner l'interdépendance des communautés et des nations, tout en démontrant que des solutions collectives liées à la gestion de l'eau sont cruciales pour garantir un avenir plus harmonieux.

Plus de la moitié de la population mondiale vit dans des bassins fluviaux transfrontaliers, ce qui montre à quel point l'amélioration de la coopération en matière de gestion de l'eau peut avoir un impact positif à grande échelle. Toutefois, cette coopération ne se limite pas aux frontières internationales : elle est également indispensable au sein des nations, entre les différentes administrations locales ou communautés voisines, ainsi qu'entre différents secteurs d'une société, par exemple entre les zones urbaines et les zones rurales.

« Les frontières sont des constructions humaines, elles n'existent pas dans la nature. Elles freinent notre capacité à collaborer, et c'est un obstacle que nous devons surmonter. C'est pourquoi le thème de cette année est si pertinent. Nous partageons tous le même objectif : vivre sur une planète où l'eau et la terre sont en bon état », a déclaré Aana Edmondson, membre du conseil d'administration de Sáminuorra, l'organisation nationale de la jeunesse samie. Le peuple sami, autochtone de la région de Sápmi, vit dans les parties septentrionales de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de l'ouest de la Russie.

Comprendre le lien crucial entre hydrologie, changement climatique et durabilité 

Le Prix de l’eau de Stockholm 2024 a été attribué au professeur Taikan Oki pour ses recherches pionnières sur le commerce virtuel de l'eau, la cartographie numérique des cours d'eau, et l'intégration des activités humaines dans le cycle hydrologique. Passionné par l'eau presque par hasard, le professeur Oki a significativement contribué aux modèles de simulation climatique.

« Les recherches du professeur Oki ont profondément enrichi notre compréhension des liens entre l'hydrologie, le changement climatique et la durabilité. Son apport exceptionnel à l'étude du bilan hydrique mondial, des flux d'eau virtuels et de la variabilité spatio-temporelle des ressources en eau renouvelables a joué un rôle clé dans sa sélection pour ce prix », a déclaré le comité de nomination du Prix de l'eau de Stockholm.

Transformer les données en connaissances exploitables

Christopher Whitfeld et Wenqi (Jonathan) Zhao, du Royaume-Uni, ont reçu le Prix junior de l'eau de Stockholm 2024 pour leurs travaux innovants sur la pollution par les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans le bassin de la Tamise.

La pollution par les PFAS est une préoccupation croissante dans le monde entier. Les PFAS n'existent pas à l'état naturel et ne sont produits et utilisés dans l'industrie textile, par exemple, que depuis la fin des années 1940. Whitfeld et Zhao ont développé un réseau neuronal géospatial capable de prédire les concentrations de PFAS avec une précision de 10 pour cent, par rapport aux mesures expérimentales.

Le jury a salué leur approche visionnaire, notant qu'ils avaient réussi à « transformer des données complexes en informations exploitables ». Ils ont identifié les zones critiques de contamination par les PFAS grâce à l'apprentissage automatique et ont testé leurs résultats sur le terrain. De plus, ils ont conçu un filtre abordable et sensibilisé les autorités locales et les organisations environnementales à ce problème ».

Le diplôme d'excellence a été attribué à Shanni Valeria Mora Fajardo et Rosa Mendoza Sosa, du Mexique, pour leur projet innovant de réutilisation de l'eau teintée dans des systèmes de filtra-tion artisanaux en vue d‘irriguer des potagers. 

Enfin, le Prix du public a été remis à Manoel José Nunes Neto, du Brésil, pour la conception d'un rover aquatique à faible coût, un véhicule autonome permettant de mesurer des paramètres phy-sico-chimiques dans les écosystèmes d'eau douce, tels que la turbidité, le pH, l'oxygène dissous et la température, afin d'évaluer les impacts environnementaux.

Ines Lechner, rédactrice Rural 21

Pour en savoir plus (en anglais) :

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